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Flamboyants

À propos du projet

Tout a commencé au Musée du Quai Branly à Paris en décembre 2022, où une exposition sur les Mardi Gras Indians a révélé une tradition de plus de 150 ans, incarnant la résistance culturelle et sociale des Afrodescendants de Louisiane face à la ségrégation raciale, célébrée à travers des défilés spectaculaires de costumes ornés de perles et de plumes.

Nombre de représentations

{2025} 8 à 9 représentations locales

Durée

75 minutes


Le projet. Le projet. Le projet. Le projet.

Le projet. Le projet. Le projet. Le projet.

La génèse

Tout a commencé au Musée du Quai Branly à Paris en décembre 2022 où je suis allé voir l’exposition sur ceux qu’on appelle les Mardi Gras Indians. S’il y a un événement qui incarne l’identité de La Nouvelle-Orléans, c’est bien son carnaval, ses chars et ses fanfares défilant dans le quartier du Vieux Carré. Ce que l’on sait moins, c’est qu’en marge de ces festivités héritées de l’époque coloniale, une tradition longtemps passée sous silence perdure depuis plus de 150 ans : les spectaculaires défilés des Mardi Gras Indians, aux magnifiques costumes ornés de perles, sequins et plumes.

Popularisées par la série Treme de David Simon (HBO) dans les années 2010, ces parades constituent un puissant marqueur social et culturel pour les Afrodescendants de Louisiane.

Portées par les percussions et les chants sacrés des Big Chiefs et Queens issus d’une quarantaine de tribus, elles célèbrent la mémoire de deux peuples opprimés, amérindiens et africains esclavisés. Elles témoignent de la résistance de la communauté noire aux interdits de la ségrégation raciale et aux festivités de Mardi Gras dont elle était autrefois largement exclue.

Tout en rendant hommage aux communautés amérindiennes ayant recueilli les esclaves en fuite dans les bayous. Pendant un an, les Big Chiefs et les Queens composent eux-mêmes leurs costumes éblouissants dont le poids total peut aller jusqu’à 40 kg. A ce stade de travail méticuleux, on ne compte plus les heures pour enfiler des perles, glisser des plumes, intégrer des dorures sur une coiffe ou concevoir des manchons sophistiqués. En tant qu’artisan du spectacle vivant, il s’est opéré en moi une fascination immédiate pour ce savoir-faire.

Je ne savais pas encore à quel point j’allais nouer un lien profond avec un des fers de lance de la communauté, Big Chief Juan Pardo.

À travers un parcours géographique et chronologique jalonné d’entretiens, de costumes contemporains et d’œuvres traditionnelles, l’exposition révélait une culture singulière, construite par plus de trois siècles de résistance contre les assauts des ségrégations sociale et raciale, encore présentes aujourd’hui.

Une évidente proximité avec la Réunion

Ce qui m’a tout de suite interpellé dans cette exposition c’est d’abord les points communs avec la Réunion : les mémoires des colonisations successives qui reposaient sur l’esclavage, le marronage, les interstices de « liberté » où la musique jouait un rôle majeur.

A Congo Square, ce sont les percussions et les danses qui allaient donner naissance plus tard au jazz et au blues. A La Réunion, le moring et le maloya ont joué un rôle déterminant sur l’identité réunionnaise de résistance. Si le 20 décembre nous honorons la Fèt Kaf et l’Abolition de l’Esclavage. Le 19 mars à La Nouvelle-Orléans est jour de célébration, la St Joseph pour les Mardi Gras Indians. Je savais que quelques mois plus tard, en mars 2023, j’allais tourner Frénésies aux Etats-Unis, la pièce que j’ai écrite et créée en 2021, et deux représentations étaient prévues à Tulane University à La Nouvelle-Orléans.

Une fois sur place, une ressemblance frappante m’a interpellé au cours d’une discussion avec une femme de la tribu de la Pointe au Chien, qui parlait un dialecte teinté de mots de vieux français. Comme dans notre créole réunionnais. En effet, le créole louisianais du point de vue linguistique est le plus proche cousin du créole réunionnais. Cette dignitaire n’avait jamais appris cette langue à l’école mais on lui avait transmises, un héritage vieux de plus de 300 ans.

La rencontre

C’est le 16 mars 2023, au cours de notre tournée Frénésies Fun Tour, que le premier contact a lieu avec Big Chief Juan Pardo.

Il n’a pas trop le temps de converser parce qu’il a un concert après. Quand il ne défile pas, il chante en tenue traditionnelle dans le groupe de sa tribu des Golden Comanche, dont les inspirations directes sont entre autres The Wild Magnolias. On évoque brièvement ces activités artistiques, qu’il a lancé l’ouverture, avec d’autres représentants de tribus, de l’exposition parisienne, mais il nous donne rendez-vous deux jours plus tard. A l’heure convenue, il vient avec un manchon de son prochain costume qu’il mettra le lendemain et nous explique que cette année, il souhaite mettre en avant un élément essentiel de la nourriture de ses ancêtres, les black bass (perche noire), un poisson à la chair fine très recherchée jadis, en ajoutant pour justifier les chatoiements de son habit : « On a voulu pendant des siècles considérer que nous étions des moins que rien, alors on a fait en sorte d’être plus beaux que des dieux ».

C’est là que commence l’idée d’un projet commun inédit où s’entremêlerait chant, musique, théâtre et performance, alliant culture néo-orléanaise et réunionnaise, avec une réflexion à portée universelle: l’interconnexion entre peuples a priori éloignés. Et comme pour valider cette envie, un nouveau lieu sur notre route est venu s’ajouter pour nourrir l’imaginaire : Puerto Rico.

L'autre révélation

On avait l’impression d’écouter un maloya, notre musique traditionnelle à La Réunion inscrite au Patrimoine Mondial immatériel de l‘Humanité. Mais en espagnol, avec des percussions aux fonctions presque identiques. La soliste était reprise par les choeurs comme chez nous. On avait en commun le call and response, né de l’héritage musical africain, à plus de 10000 kilomètres les uns des autres.

Lors de la tournée du Frénésies Fun Tour, nous avons eu aussi la chance de jouer à Puerto Rico au Conservatorio Bertita y Guillermo L. Martinez. La veille de notre représentation, nous avons assisté à un concert de bomba. Nous ne connaissions rien à ce style musical. Toute l’équipe de La Compagnie Tilawcis était médusée.

En nous immergeant davantage dans la culture portoricaine, on apprenait progressivement le poids de la colonisation espagnole qui avait presque exterminé les Taïnos, les premiers habitants de l’île, dont les rescapés partirent en exil jusqu'en Amérique du sud. Il y avait eu aussi le marronage, le métissage, puis, la domination américaine qui eut des répercussions désastreuses sur les repères mémoriels.

Là encore, tout comme en Louisiane et, jusqu'au début du 20ème siècle à La Réunion, une tradition de masques et de carnavals existe. D’autres problématiques liées à l’insularité faisaient de grands échos avec ce que nous vivons toute l’année, à La Réunion (passage d’ouragans/cyclones, l’incapacité de garder la jeunesse attirée vers des ailleurs plus attractifs, le poids mémoriel de la colonisation et de l’esclavage...). Ainsi, dans la pièce Flamboyants, il y aura une visibilité de cette île, cousine lointaine inattendue.

Démos

Le programme Démos est une intiative de la Philharmonie de Paris. Il œuvre en faveur de la démocratisation culturelle par la pratique musicale en orchestre.

Le programme forme les futurs citoyens du XXI e siècle en plaçant la musique au cœur de leur développement, et en donnant une place centrale au travail social. Dans une cohérence pédagogique et artistique globale, il propose un apprentissage de la musique classique à des enfants ne disposant pas d’un accès facile à cette pratique pour des raisons économiques, sociales ou géographiques. Le projet s’adresse à des enfants de 7 à 12 ans habitant dans des quartiers relevant de la politique de la ville (QPV) ou dans des zones de revitalisation rurale (ZRR) éloignées des lieux de pratique.

Depuis 2010, plus de 11 000 enfants ont déjà bénéficié de Démos, partout en France. Le dispositif doit sa réussite notamment à un encadrement éducatif adapté, à la coopération entre acteurs de la culture et du champ social, au développement d’une pédagogie collective spécifique et à la formation continue des intervenants.

La Cité des Arts est la structure porteuse de ce programme à La Réunion. En plus de coproduire notre spectacle, ils nous font l’honneur de nous associer à la création annuelle de l’orchestre. Nous allons donc travailler sur les rythmes et les sonorités des territoires présents en musique dans Flamboyants ! permettant ainsi un maillage culturel unique avec les interprètes internationaux de notre création.

Parce que le projet Flamboyants ! défend une vision résolument humaniste et optimiste sans tomber dans l’écueil de la naïveté, nous souhaitons impliquer au plateau une génération nouvelle pour assurer une certaine continuité des valeurs que l’on véhicule dans la pièce.

Parfois un peu déconnectés de tous les sujets évoqués dans le spectacle ( Histoire des peuples, des territoires, relation dominant- dominé etc…), nous voulons transmettre à ces enfants, grâce à cet échange artistique et générationnel, l’idée d’ouverture sur le monde, même en situation d’insularité. Et il n’y avait pas plus évident pour nous d’accueillir la section cuivre de l’orchestre de la classe avancée pour sublimer la fin du spectacle et les voir mener une joyeuse troupe, qui ne sera pas sans rappeler les second lines de La Nouvelle-Orléans, le lointain carnaval perdu de La Réunion ou les processions de Loíza et Ponce de Puerto Rico.

Note d'intention

Big Chief Juan Pardo me fait l’honneur d’une collaboration rarissime au cours de laquelle nous avons travaillé à une mise en commun de nos connaissances et imaginer une forme de spectacle-fusion, entre théâtre documentaire et performance concert. L’histoire s’inspire entre autres de notre rencontre et les révélations successives que nous avons vécues en Louisiane et à La Réunion, entre février et septembre 2024.

Ce spectacle est une infusion de son univers (musique, costume, éléments autobiographiques) et les sensibilités de quatre autres artistes multi-instrumentistes: Frédéric Madia (roulèr, ngoni, kayanm, chant) et Zélito Déliron (flûtes du monde, roulèr, chant) pour La Réunion; Marién Torres Lopez et Ivelisse Diaz (percussions, danse et chant) toutes deux spécialistes de la bomba et militantes de Puerto Rico. Quant à moi, j’incarne sur scène un personnage, au départ, en pleine déchéance d’humanité, désespéré, dont la mission impromptue sera de créer ensuite le pont entre nos insularités. L’ancien nom choctaw de La Nouvelle-Orléans est Bulbancha: “The land of many tongues” (le lieu aux nombreuses langues). Un lieu sacré, une zone de rassemblements, où si l’on ne se comprenait pas tout à fait, on savait toujours trouver un terrain d’entente, sur cette “île” néo-orléanaise, la plus septentrionale des Caraïbes, cernée par le Lac Pontchartrain au nord et le Mississippi au sud. C’est ce modèle, semblable à la société réunionnaise, qui nous guide, au plus proche de nos convictions humanistes. Tous, nous nous racontons à travers des textes que nous avons rédigés ensemble et qui portent en eux la marque du chemin de résilience pour mener nos combats quotidiens avec joie et flamboiement. Ainsi, plusieurs langues seront entendues sur scène: créole louisianais, créole réunionnais, anglais, français, espagnol. De cette manière, une idée de Bulbancha s’ancre au plateau, comme un signal fédérateur à l’heure où la peur et ceux qui la manipulent empoisonnent l’empathie et la compréhension de l’autre.

Au coeur de la dramaturgie et de la mise en scène, je souhaite placer l’océan; cette étendue de tous les inconnus qui nous relient dans ce qu’il y a de plus douloureux dans nos histoires insulaires. Dans notre pièce, l’eau devient moyen de communication, radio naturelle pour unir des diasporas qui ne se connaissent plus, pas ou peu.

Et ce projet porte en lui l’intimité du halo des chandelles, quand l’électricité est coupée après le passage d’un ouragan ou d’un cyclone et que la couture ne peut pas s’arrêter; une couture entre petites pièces de cultures éparses, une couture en archipel. De là naît naturellement le flamboiement des costumes bigarrées des Mardi Gras Indians, des masques vegijante de diable portoricain, de l’arbre flamboyant qui se recouvre de fleurs écarlate dans l’hémiphère sud pour annoncer le plein été, cet arbre aux multiples propriétés médicinales, comme une métaphore-hommage de toutes celles et tous ceux qui ont décidé de tracer une trajectoire éclatante malgré les obstacles de l’Histoire. Des Flamboyants!

- Florient Jousse

Histoire

L’histoire se décompose en trois parties :

La première se nomme :
Tumulte

Ile de La Réunion. Un homme est en plein cyclone. A trop se laisser gouverner par la peur, par la surabondance du monde, il s’est mis à perdre son empathie à l’égard des autres et de lui-même, et progressivement c’est son humanité tout entière qui le quitte. Il s’insurge contre son nom, il est pétrifié sur son île-refuge, son île prison en proie au déchaînement des éléments. L’homme déchu se jette dans l’océan Indien. Le rugissement des vagues s’apaise et laisse place à une vie secrète, entre les sifflets des dauphins et les mélopées de baleines. Il a accès au calme contradictoire des grands espaces, presque confidentiel ; mais plus loin encore, il entend des rythmes, des voix, des voix Flamboyantes. Puis plus rien. C’est le noir total. Inconscient, la mer va le rejeter sur le rivage. Il est secouru par deux hommes. Au réveil, il a oublié son identité mais l’objectif pour lui est désormais de comprendre qui sont ces voix et comment il peut communiquer avec. Il va impliquer ses deux sauveteurs.

Deuxième partie : Le Portail
Après de nombreuses tentatives avortées, ils vont réaliser que ça n’est pas par la physique qu’ils vont réussir à établir un contact mais par la musique, notamment grâce à un morceau de maloya. Le maloya est l’une des musiques traditionnelles réunionnaises, héritage venu d’esclaves venus d’Afrique de l’Est et de Madagascar. Il s’est créolisé sur les plantations sucrières pendant la période de l’engagisme, période où une forte immigration d’indiens du sud de l’Inde (Tamil Nadu) a eu cours pour répondre aux besoins de main-d’œuvre post-abolition de l’esclavage (1848 à La Réunion). Les conditions étaient telles que sans être de l’esclavage cela y ressemblait presque en tous points. Longtemps lié à des cérémonies d’hommage aux ancêtres, sur les plantations et dans les cases des ouvriers agricoles et d’usine sucrière, le maloya a conquis l’espace public à partir des années 1970. Grâce à ce chant sacré, Konndion Nielpou, qui évoque l’importance de mettre la lumière dans les ténèbres, un portail va se dresser. Après la porte du non-retour à Gorée, la porte du retour de la plasticienne réunionnaise Migline Paroumanou sur l’île sénégalaise, il y aura donc la porte des Échanges, des allers-retours intercréoles, un portail interinsulaire, à La Réunion. Par ce biais, les représentants de chaque territoire (les Flamboyants) vont pouvoir converger et se rencontrer, en musique et en histoires. On entend Big Chief Juan Pardo narrer l’histoire de ses racines, entre marronage et art de la couture ; Marién et Ivelisse livrent leurs vies de combats pour la liberté. Madia et Zélito se confieront sur leur métissage qui représente une force du quotidien. Pour la première fois, entre eux, la voie est ouverte.
Troisième partie :Carnaval
A l’évocation du nom du maître des ancêtres de Madia, l’homme déchu est en proie à une crise d’importance. Il se rappelle soudain que son nom dont il voulait se débarrasser est précisément celui de ce grand esclavagiste. Les Flamboyants sont alors là pour lui enseigner une leçon de résilience. A l’homme déchu, il est attribué un surnom et une fonction : Le Connecteur. Une célébration a lieu pour acter cette reconnaissance mutuelle. Une procession comme un carnaval cérémoniel va emporter le spectateur à un point d’orgue musical en compagnie d’un brass band d’enfants. La réunion entre les créolités outre-océans est actée.

Les soutiens

Les protagonistes

Florient Jousse
Comédien, formateur, dramaturge et metteur en scène, il est lié depuis l’enfance à l’île de La Réunion. Il s’y installe définitivement en 2017 pour intégrer la Compagnie de l’auteure Lolita Monga, et s’immerger pleinement dans un travail de fond sur l’Histoire de l’île, ses cultures, ses spiritualités et sa langue. Il y affine l’identité d’une interprétation organique, tellurique. Il créé la Compagnie Tilawcis en 2019 et écrit sa première pièce dans la foulée, Frénésies, un road-théâtre initiatique dont le rayonnement ira jusqu’aux Etats-Unis lors d’une tournée à travers 8 Etats. Le texte sort chez Zébulo Éditions en diffusion mondiale. Par ailleurs, il incarne l’aviateur Roland Garros en 2021 dans un biopic théâtral, co-écrit par Vincent Roca et Eric Bouvron, mis en scène par ce dernier.

Après avoir été artiste associé à la scène conventionnée de Saint- Benoît, Le Théâtre les Bambous, il devient à partir de 2022 et jusqu’en 2024, artiste partenaire du Centre Dramatique Nationale de l’Océan Indien, le Théâtre du Grand Marché. Il y crée sur cette période, dans le cirque de Mafate, le juke box humain itinérant Des bouches et des Oreilles, et Sur nos routes, une autofiction à plusieurs voix. En 2025 sort Flamboyants! une création originale, théâtrale et musicale, qui rassemble trois créolités pour la première fois réunies, représentées par un chef des Mardi Gras Indians de La Nouvelle-Orléans, deux joueuses portoricaines de bomba, deux maloyèrs et un acteur de La Réunion. Cette même année, il devient résident à la prestigieuse Villa Albertine aux États-Unis.
BIG CHIEF JUAN PARDO
Big Chief Juan Pardo est un chanteur et percussionniste américain. Il est leader du groupe et de la tribu des Mardi Gras Indians, les Golden Comanche, exposition électrisante d’une culture qui remonte à plus de deux cents ans à la Nouvelle Orléans. Big Chief Juan Pardo ne joue pas uniquement la musique issue de cette tradition, il écrit et produit aussi de la musique qui est devenue essentielle parmi les tribus de la Nouvelle-Orléans. C'est un artiste jazz tirant vers le funk, avec des racines profondes issues de la dynamique cubaine.

Il a séduit le public du monde entier avec ses mélodies captivantes et émouvantes. Le style musical principal de Pardo se caractérise par l’improvisation et des rythmes irréguliers dont la singularité s'inspire directement de Miles Davis et John Coltrane.
Frédéric Madia
Madia Jean Frédéric est né à Saint- Benoît Dans le quartier de bras fusil. Issu d'une grande famille de musiciens il côtoie le maloya depuis sa tendre enfance. Son aventure commence en 1993 avec le groupe Génération Lélé, qui avait pour but de reprendre tous les répertoires de Granmoun Lélé.

En 1996 il sera cocréateurs de la troupe Didi, et sortira un album intitulé Momon. En 2000 il accompagnera ces cousins en tant que percussionniste : Urbain Philéas, Willy Philéas et enregistrera les albums : Lo flambeau , Bébé, Traw Kat Maloya. En 2002 à l'âge de 20 ans il aura la chance de suivre les pas de son oncle dans ces dernières tournées, le bien regrettant monsieur Granmoun Lélé .

Il accompagnera des grands noms de la musique réunionnaise. En 2006 à 2021 il intégra le groupe Lindigo et fera des tournées dans les 4 coins du monde. En 2021 il sera invité au festival Opus Pocus en tant que meneur de projet. L'aventure MADIAKANOU commence.
ZÉLITO DELIRON
Ce musicien autodidacte, natif du Port, est passionné par les musiques du monde. Collectionneur de flûtes du monde et autres instruments ethniques divers, il s’enrichit d’influence musicale diverse au travers des concerts, des échanges culturels, de rencontres artistiques, de voyages, de projets, notamment avec les Tambours Croisés, a l'initiative de Thierry Nossin qui réunis sur un même projet les musiciens et chanteurs traditionnels de Haïti, Sénégal, Mayotte, Guyane, Guadeloupe, Martinique et la Réunion. Artiste polyvalent, il collabore avec de nombreux groupes réunionnais et de la zone indianocéaniques.

Son univers s’étant du jazz à la musique traditionnel. Il propose une liste d’instruments originaux et hors du commun afin d’aporter de l’originalité à la composition. Aujourd’hui, il partage son expérience musicale au sein de diverses formations (Saodaj, Solilokér, Madiakanou, Solo ou Duo flute/guitare) ou collabore avec divers artistes locaux et de la zone Océan Indien à l'élaboration de projets musicaux, allant du jazz au traditionnel.
MARIÉN TORRES LOPEZ
Marién Torres López est chorégraphe, percussionniste, compositrice, metteure en scène et fondatrice de Taller Tambuyé Inc. (2003) ainsi que du groupe bomba féminin Ausuba (2012). Son désir de reconnaître l’héritage africain et autochtone dans l’identité portoricaine a fait qu’elle se consacre à la recherche, à l’éducation, à l’exécution et à la promotion du genre musical autochtone de la bomba portoricaine.

Elle travaille dans le secteur culturel depuis 1998 et est l’une des principales danseuses de divers groupes. En tant que percussionniste, elle a également travaillé avec le groupe Vamo’Andando, qui fusionne la guitare et le cajón péruvien avec la bomba portoricaine. Torres López s’est démarquée en tant qu’éducatrice grâce à Taller Tambuyé, qui célèbre 21 ans de travail culturel dans diverses communautés.
IVELISSE
DIAZ
Ivelisse « Bombera de Corazón » Diaz est originaire de Humboldt Park, au cœur de la communauté portoricaine de Chicago, où elle a commencé sa carrière artistique à l’âge de cinq ans dans le cadre de Yubitas, le premier groupe de jeunes bomba de la ville. Sous la direction d’Eli Samuel Rodriguez, son oncle et membre fondateur/co-directeur du Grupo Yuba, le groupe de Chicago le plus connu en matière de musique de bomba, elle est devenue chanteuse principale à l’âge de quatorze ans.

L’impact d’Ivelisse s’étend à travers le monde entier grâce à son travail en tant que membre fondatrice et chanteuse principale du groupe de renommée mondiale, Bomba con Buya, et directrice de l’ensemble féminin de bomba et de plena, Las BomPleneras. En 2009, elle fonde La Escuelita Bombera de Corazon, une école musicale qui mêle l’art, l’éducation et la justice sociale. Reconnue pour son art unique, ses prouesses éducatives et son leadership communautaire, Ivelisse est une figure résiliente et influente dans le monde de la bomba et de la plena.

Les collaborations artistiques

Une équipe d’invités a été constitué pour faire varier les univers et se compose des artistes suivants :

ALAIN CADIVEL CONCEPTION LUMIÈRE
Intermittent depuis Mai 1996 à La Réunion, Alain a réalisé de nombreuses conceptions et créations lumière, plusieurs fois créateur lumière, régisseur lumière, directeur de la photographie, chef électricien, électricien, régisseur général, technicien de tournée, en salle de spectacle, pour du ‘live’, pour de la danse, des concerts, du théâtre, des événementiels, des salons, de la publicité, des émissions de télévision, des clips, courts métrages et de nombreuses formations 'lumière'. Intervenant depuis plusieurs années auprès d'Antenne Réunion, il est depuis Août 2019, directeur de la photographie et responsable de la lumière sur le plateau du journal télévisé de la chaîne de télévision.
LIONEL MERCIER RÉGIE SON
Musicien depuis le plus jeune âge, Lionel Mercier découvre la sonorisation par la scène et s’oriente vers des études de son et d'électro acoustique à Angoulême, puis le cursus d’ingénieur en acoustique des salles au CNAM à Paris. 20 Années dans la sonorisation live, pour des salles de spectacle des prestataires techniques des compagnies et des artistes. Une parenthèse en bureau d’études d’acoustique et électroacoustique chez Bien Entendu à Paris et 3 albums en tant que musicien compositeur et interprète. Passionné de musique, de sonorisation et d’acoustique, il essaye d’apporter une approche musicale à son travail de régisseur son et tente de proposer une prise de son et une diffusion au service du rayonnement naturel.
ANNE LAURE JULLIAN DE LA FUENTE SCÉNOGRAPHIE
Anne-Laure Jullian de la Fuente est architecte-scénographe franco-chilienne diplômée de l’Ecole d’Architecture Paris- Belleville (2006), de la faculté de théâtre de l’Universidad Catolica de Santiago de Chile (2014) ainsi que de la Technische Universität de Berlin _ Master of Arts (2018). Motivée par l’envie de voyager et la curiosité de travailler à l’étranger, son parcours professionnel lui permet d’acquérir une expérience internationale très riche: Bruxelles, Mozambique, Guadeloupe, Vietnam, Chili, Berlin puis Sénégal, elle vient de s'installer à l’Ile de la Réunion. Passionnée de théâtre et de danse contemporaine, elle participe à la conceptualisation, à la projection ainsi qu’à la réalisation, à la construction et la production de différentes projets d’installations, de théâtre, de danse et de cirque.
BRICE NAUROY CRÉATION SON
Musicien, passé par le conservatoire, des études d’électro-acoustique puis d’ingénieur du son, Brice Nauroy a développé au sein de groupe tel que, John Keltrain, Lo Griyo, Nathalie Natiembé, son intérêt pour la musique électronique et les expérimentations sonores. Passionné de machines et instruments électroniques il est un musicien aux mul- tiples facettes, toujours en recherche de nouveaux territoires sonores et curieux de nouveaux modes de composition musicale. Il pose, en bon magicien, des nappes de sons sous le texte de Frénésies (première création de la Compagnie Tilawcis) pour créer l’atmosphère du temps suspendu, du voyage.

Représentations

2025 - Dates à venir

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