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Frénésies

À propos du projet

Road-théâtre initiatique pour un acteur et un saxophone

Nombre de représentations

+ de 50 représentations locales et internationales

Durée

75 minutes


Le projet. Le projet. Le projet. Le projet.

Le projet. Le projet. Le projet. Le projet.

Road-théâtre initiatique pour un acteur et un saxophoniste

 

Introduction

Durée du spectacle : 1 heure 15 minutes

Les collaborateurs

Mise en scène Robin Frédéric Florient Jousse
Interprétation
Florient Jousse
Philippe Delacroix-Herpin
Création lumière
Alain Cadivel
Direction d’acteur
Robin Frédéric
Création son
Brice Nauroy
Scnénographie
Nyhama Betsaka
Batterie
Dilo
Direction chorégraphique
Claudio Rabemananjara
Chant
Kaloune
Ingénieur son
Lionel Mercier
Collab. dramaturgique
Josée kamoun
Production
La compagnie Tilawcis
Affiche
Hippolyte

Coproduction

Le projet

A la fin du mois de juin 2020, le Théâtre les Bambous de Saint-Benoît, scène conventionnée art et création, dont la Compagnie Tilawcis est devenue associée à partir de 2021, rouvre ses portes et nous commande une petite forme à l’occasion du premier festival français de post-déconfinement : « Ça s’appelle Reviens ». Nous saisissons cette occasion pour sortir une lecture incarnée d’extraits choisis de Sur la route de Jack Kerouac où le voyage, dans un contexte international d’immobilité, a une place prépondérante. Seul en scène, sans pupitre, pour tenter de poser un acte oxygénant, l’acteur passait de personnage en personnage puis retournait à la narration. La proposition, au départ, conçue comme un impromptu, eut un certain succès auprès du public fraîchement déconfiné. L’envie a surgi alors de se consacrer pleinement à une première création, envisagée comme une évasion fougueuse, un condensé de vitalité. Au départ, c’était Sur la route que nous voulions adapter sur scène. Les ayants droits américains sans nous y refuser ne nous ont jamais accordé l’autorisation claire.

Ici démarre un virage qui a fait basculer l’histoire de la compagnie. Nous nous sommes imaginés une pièce, comme un écho, une métamorphose de l’oeuvre de Kerouac, qui serait un geyser d’énergies au plateau, une écriture saccadée, rythmique, soutenue par un saxophoniste en live, porté par un acteur, avec un fourmillement de situations à interpréter, en chants, en danse, en implication totale. Du théâtre performatif en définitive, tout en ruptures, pour nous purger de l’immobilisme et la torpeur. Rapidement, nous nous sommes entourés de la bienveillance de Josée Kamoun, immense traductrice de la littérature anglo-saxonne et amie de la Compagnie Tilawcis, pour recueillir des retours sur la tenue du texte en cours.

Ce soutien inconditionnel nous a permis de proposer à la direction du Théâtre Les Bambous en mai 2021, le début et la fin de la pièce. Nous venions de trouver notre premier coproducteur. Par la suite, le dispositif Békali qui encourage les créations des compagnies émergentes avec un consortium de quatre salles de l’ouest de La Réunion, nous a retenu parmi les trois lauréats de l’année. Frénésies pouvait naître. La pièce est sortie le 29 octobre 2021. En 2022, elle est lauréate du dispositif européen Archipels.eu qui s’engage à soutenir une diffusion à l’étranger. En mars 2023, l’équipe de Frénésies va accomplir une première historique pour La Réunion: tourner dans 7 États Américains de Philadelphie à Puerto Rico jusqu’à New York.

L'histoire

Thomas, insulaire candide, rencontre Bilal, son double audacieux, qui l’entraîne dans un road-trip effréné aux États-Unis sur les traces de Jack Kerouac. Ce voyage initiatique mêle aventures exaltantes et réflexions intimes pour renouer avec sa liberté et ses racines.

Thomas est un trentenaire paumé, insulaire, qui n’a jamais franchi la forteresse aquatique qui l’entoure : « j’avais l’océan à perte de vue mais sans horizon ». Candide et timoré, Thomas (jumeau en araméen) va rencontrer son double inversé, Bilal, sans attache, réel ou non, au public d’en décider, un touche-à-tout qui n’a peur de rien, obsédé par l’oeuvre Sur la route de Jack Kerouac. Ce dernier amène Thomas à considérer sa liberté de près et va le conduire dans un road-trip effréné aux États-Unis sur les traces de l’auteur américain idolâtré. Ensemble, ils vont jongler entre des situations incontrôlables voire extatiques, à des moments plus contemplatifs sur la façon dont on vit ailleurs, sur les folles rencontres, au cours d’un voyage inoubliable sur les routes mythiques de la littérature vagabonde.

 

Le départ et le retour vers l’île natale est un standard depuis des siècles. Ici, la dramaturgie contribue à resserrer la pièce vers un point d’orgue philosophique, mystique, un rituel intime pour se reconnecter à soi, à ses racines, devenant ainsi un genre à part entière: le road-théâtre initiatique.

La musique

De La Réunion à La Nouvelle-Orléans aux paysages du Wyoming, il nous fallait une bande-originale digne d’un film. Nous nous sommes orientés vers des univers multiples : d’abord, inspiré des batteries du film Birdman d’Inarritu, la patte sauvage de la batteuse réunionnaise, Dilo, a conçu des riffs entre jungle et be bop. Ensuite, il y a les ambiances électro de Brice Nauroy qui ouvre des paysages sonores et s’approche des variations d’âme du personnage de Thomas. En scène, il fallait forcément la folie et la virtuosité d’un musicien capable d’osciller sans effort entre swing, free jazz, scat et mélodies oniriques. Philippe de Lacroix-Herpin dit Jah Pinpin se charge de produire cet éventail musical avec six instruments: ces saxophones de toutes les tailles et sa clarinette basse.

Enfin, pour le retour de Thomas sur l’île de La Réunion, nous avons enregistré un morceau de maloya sacré composé par les artistes Jacky Malbrouck et Kaloune. La musique dans sa pluralité survient pour donner des respirations et de l’épaisseur à l’écriture.

La scénographie

Pour coller au concept de la pièce d’envisager les routes comme un moyen de se retrouver soi, nous avons fait appel à la plasticienne Nyhama Betsaka. Nous avons réfléchi ensemble à une présence scénographique abstraite et intrigante, ténue, qui soit légère à transporter et qui puisse indiquer une forme de flottement entre deux réalités, celle du personnage et celle du voyage, fantasmé ou non. Pour ce faire, sur sept tentures en fibres végétales, placées de sorte qu’un couloir se forme entre elles, l’artiste plasticienne a peint des évocations de cartographie qui pourrait tout aussi bien représenter des racines, des labyrinthes ou des veines. En filigrane, à l’encre invisible de couleur, pour le twist de fin appelé Révélations, des animaux et des plantes fantasmagoriques sortis tout droit d’une île de la Réunion chamanique, fantasmatique, se révèlent grâce à l’envoi d’une lumière noire.

Pour que l’imaginaire soit plus sollicité encore, dans notre mise en scène, nous avons souhaité faire déborder cette géométrie des cartes, sur le sol. Dans cette vision que nos routes se déroulent à nous seulement si nous nous efforçons de les lancer, nous avons pris le parti d’utiliser du papier pour les tracer, comme un rappel des matériaux naturels évoqués plus haut. Des rouleaux de papier toilette pour évoquer les lignes des voies routières, des rouleaux d’essuie-tout pour les passages piétons de New-York, autant d’objets cocasses détournés à des fins poétiques.

La lumière

Alain Cadivel est un concepteur-lumière proche du texte. Pour traduire ces Frénésies, il joue directement avec les artistes au plateau, rendant ainsi les sources lumineuses presque vivantes. Il s’est positionné rapidement sur deux plans : les tentures en fond de scène qui ont chacune leur projecteur indépendant et la scène où les ambiances changent vite. On passe de la nuit (teinte lavande cf photo ci-dessous) au jour, des intérieurs au dehors assez rapidement. Chaque personnage se trouve dans des colorimétries particulières pour renforcer leur existence propre. Quant à la musique et aux instruments manipulés, il leur a aussi été réservé.

Des effets de contraste pulsent avec les sons et des tons chauds entourent les cuivres pour rendre compte de leurs éclats. La lumière noire finale vient révéler les dessins fluorescents des tentures et participe de terminer la pièce dans une transe au sommet.

L a tournée US Frénésies

En 2022, quelques mois après la création de Frénésies, la compagnie Tilawcis, âgée d’à peine un an, est sélectionnée par un dispositif européen appelé Archipel pour présenter le spectacle à l’étranger.

En 2022, quelques mois après la création de Frénésies, la compagnie Tilawcis, âgée d'à peine un an, est sélectionnée par un dispositif européen appelé Archipel pour présenter le spectacle à l'étranger. À la question : Où souhaitez-vous diffuser votre projet ? Il a été répondu : "Eh bien, si on veut être cohérent... aux États-Unis ! " C'est alors que démarre une aventure historique pour une compagnie réunionnaise de théâtre. En mars 2023, le Frénésies Fun Tour débute à Philadelphie, s'envole pour Minneapolis, part pour Porto Rico, avant de gagner Atlanta, La Nouvelle-Orléans, Miami et de terminer en majesté à New York au Marjorie S. Dean Little Theater, entre Central Park et le Lincoln Center. Au cours de ce périple, Jah Pinpin a pu retrouver Jamaaladeen Tacuma, bassiste emblématique, d'Ornette Coleman entre autres, qu'il n'avait pas revu depuis le début des années 1990, quand il enregistrait à Big Apple le premier album de FFF dans les studios Greenpoint de Brooklyn et Platinium Island sur Broadway.

Le jour de l'arrivée de l'équipe à Philly, première étape d'un mois sur les routes, Wayne Shorter, la légende du saxophone venait de s'éteindre. C"était le plus grand saxophoniste pour Jah Pinpin. Il lui avait donné le goût de jouer. La trentième représentation, ce soir-là, lui fut dédiée. Avant cette tournée, avant même l'écriture de la pièce qui mentionne certaines de ces villes mythiques, Florient Jousse n'avait jamais posé le pied sur le sol américain. Plus le groupe s'enfonçait dans le pays-continent plus il réalisait la grande proximité entre ce qu'il vivait et ce que les personnages de Frénésies avaient vécu. Parfois, c'est la fiction qui dépasse la réalité.

Philadelphie
La ville de l'Amour Fraternel. La patrie du Philly cheesesteack. La première entrée aux États-Unis pour certains de la compagnie. Représentation au 17ème étage d'un immeuble de University of Arts, en plein downtown. Un peu panique parce que le sax alto de Pinpin a été légèrement endommagé au cours du voyage. On retiendra l'image de ce coiffeur qui exerçait de façon bénévole sur un terre plein central au milieu du flux des voitures pour les sans-abris. Et les effets dévastateurs de la xylazine ou drogue du zombie dans les quartiers défavorisés.
Minneapolis
La ville de Prince. Notre étape la plus au nord. Pas loin de là a grandi Bob Dylan. Après le temps presque parisien de Philly, on s'est retrouvés nez à nez avec une tempête de neige à -7 degrés. On oubliera jamais l'accueil de Thomas, régisseur du théâtre flambant neuf du Macalester College qui nous a dit: "Quand j'étais en compagnie, les régisseurs me disaient d'abord toujours non à nos besoins. J'ai décidé de faire l'inverse". C'est aussi la ville où a flambé le mouvement Black Lives Matter. On est allé se recueillir à Georges Floyd Square. On nous a raconté ce qui s'est passé cette nuit-là du 25 mai 2020. Glaçant.
Puerto Rico
L'île des Taïnos. Le peuple premier de Puerto Rico s'appelait les Taïnos. Ils ont laissé des pétroglyphes dans la pierre de sites sacrés comme pour rappeler leur passage avant d'être massacrés ou contraints à l'exil par les espagnols. Depuis c'est un territoire américain qui n'a pas le droit de vote pour le président... Représentation au Conservatorio Bertita y Guillermo L. Martinez. On a découvert la bomba, cousine évidente du maloya. Ce jour-là en écoutant les chants call and response, on est restés bouche bée. En 5 jours, on est passé d'un climat presque canadien de mois de mars à la chaleur brûlante des Caraïbes.
Atlanta
La ville de Martin Luther King. On a découvert les autoroutes à quatorze voies. Sept de chaque côté. Ça calme. On a eu le temps de se perdre dans le plus grand hub aéroportuaire du monde, Hartsfield-Kackson. Il a fallu prendre trois navettes et marcher encore quinze minutes pour finalement se retrouver. Représentation au Performing arts studio qui est une église désacralisée du début du 20ème siècle sur le campus d'Emory University, grand comme une ville moyenne française. L'envergure américaine.
La Nouvelle-Orléans
La ville de Louis Armstrong, qui ne lui a pas fait de cadeaux dans un contexte de ségrégation raciale. Considérée comme l'île la plus au nord des Caraïbes, c'est un endroit qui ne ressemble à aucun autre aux États-Unis. Deux représentations à Tulane University au Lab Theater. On a découvert que notre créole réunionnais était très proche de celui parlé en Louisiane, on a rencontré des ami.es, des frères, des soeurs là-bas. Pour toujours, la Compagnie sera liée à Bulbancha, l'ancien nom choktaw de NOLA qui signifie "The land of many tongues".
Miami
La ville des cubains. Développée par eux après la migration qui fuyait le communisme, on s'est retrouvé en plein dans l'image fantasmatique de la Floride à Miami Beach. On a déchanté au Café Versailles qui était proche de la Calle 8 où les fidèles du trumpisme brandissaient des drapeaux pro-armes. La représentation au Koubek Center était pour la première fois en surtitrage bilingue espagnol et anglais. Les gens étaient debouts. C'était énorme. La régisseuse du théâtre avait tourné en compagnie au TÉAT Champs-Fleuri. Small world.
New York
La ville de tous les superlatifs. Aller à New York, c'est bien. Y jouer c'est énorme. Y terminer une tournée, c'est l'apothéose. Tout le monde se souvient où il était quand les Tours jumelles ont explosé. C'est rare cette mémoire collective internationale sur une date donnée. Quand nous sommes allés sur le site de Ground Zero qui représente des chutes d'eau, une chute éternelle, on n'avait pas envie d'y faire des selfies comme certains. Représentation au Marjorie S.Dean Little Theater dans un building du début du 20ème siècle. Le jour où on a pu dire, nous réunionnais, avons joué entre Central Park et le prestigieux Lincoln Center. A Times Square, on a sorti le drapeau de La Réunion et un mec nous a dit en créole: "Oté La Réunyon, koman i lé?". Small world bis.

L'équipe

Florient
Jousse
Comédien, formateur, dramaturge et metteur en scène, il est lié depuis l’enfance à l’île de La Réunion. Il s’y installe définitivement en 2017 pour intégrer la Compagnie de l’auteure Lolita Monga, et s’immerger pleinement dans un travail de fond sur l’Histoire de l’île, ses cultures, ses spiritualités et sa langue. Il y affine l’identité d’une interprétation organique, tellurique. Il créé la Compagnie Tilawcis en 2019 et écrit sa première pièce dans la foulée, Frénésies, un road-théâtre initiatique dont le rayonnement ira jusqu’aux Etats-Unis lors d’une tournée à travers 8 Etats. Le texte sort chez Zébulo Éditions en diffusion mondiale. Par ailleurs, il incarne l’aviateur Roland Garros en 2021 dans un biopic théâtral, co-écrit par Vincent Roca et Eric Bouvron, mis en scène par ce dernier.

Après avoir été artiste associé à la scène conventionnée de Saint- Benoît, Le Théâtre les Bambous, il devient à partir de 2022 et jusqu’en 2024, artiste partenaire du Centre Dramatique Nationale de l’Océan Indien, le Théâtre du Grand Marché. Il y crée sur cette période, dans le cirque de Mafate, le juke box humain itinérant Des bouches et des Oreilles, et Sur nos routes, une autofiction à plusieurs voix. En 2025 sort Flamboyants! une création originale, théâtrale et musicale, qui rassemble trois créolités pour la première fois réunies, représentées par un chef des Mardi Gras Indians de La Nouvelle-Orléans, deux joueuses portoricaines de bomba, deux maloyèrs et un acteur de La Réunion. Cette même année, il devient résident à la prestigieuse Villa Albertine aux États-Unis.
Philippe
de Lacroix-Herpin,
Né le 30 janvier 1957 à Rennes, il est initié très jeune par son père au swing et au scat. A l'âge de 12 ans, il jette son dévolu sur la batterie avant de s'initier au Conservatoire de Rennes au saxophone. Ses premiers concerts et enregistrements, il les fait avec le groupe de Free-jazz celtique « Kan Digor » en 1979. L'année d'après, Le rock rennais explose autour du groupe Marquis de Sade qu'il intègre. Saxophoniste brillant il illumine de son talent, avec son compère Daniel Paboeuf, les nuits bretonnes d'Octobre aux Sax Pustuls, d'Etienne Daho aux Anches Doo Too Cool.

Musicien pour Jean Jacques Goldman pendant 7 ans, il poursuit en parallèle de nombreuses aventures musicales aux côtés, entre autres, d'Alain Chamfort, Kova Rea, Youssou N'dour, Jamaaladeen Tacuma, Ray Lema et le Bwana Zulu Gang, Bil Baxter avant de rejoindre FFF pour un premier album qui suscita de vocations. Aujourd'hui ce musicien aussi talentueux qu'aventureux vit depuis plus de 20 ans à la Réunion où il offre son talent et sa créativité à la fois à un grand nombre de musiciens locaux (Ti Foch, Sabouk, Kaloune...) mais aussi comme jury d'une émission musicale de télévision.

Les collaborations artistiques

Une équipe d’invités a été constitué pour faire varier les univers et se compose des artistes suivants :

FRÉDÉRIC ROBIN MISE EN SCÈNE
Frédéric Robin est né le 1 octobre 1961 dans la Meuse. Il suit des études en comptabilité, et décroche son BEP... pour enfin s'autoriser à se réaliser dans le théâtre, comme le lui inspirent ses grand-pères, tous deux artistes à leur manière ... En 1982, li s'engage comme volontaire auprès d'une ONG à Madagascar. Après deux ans à Antsirabe, transformé, il sait que s'il quitte la Grande île, c'est pour être comédien. De retour en Lorraine, il est reçu au Conservatoire de Nancy mais une partie de lui-même se trouve encore dans l'Océan Indien. En 1985, sans doute pour se rapprocher de Madagascar, li arrive à l'île de la Réunion qu'il ne quittera plus jusqu'à aujourd'hui. Dès 1986, il s'implique auprès de compagnies théâtrales réunionnaises (Talipot, Théâtre Vollard et la Compagnie Acte3 qu'il co-fonde avec Lolita Monga...) poursuit sa formation d'acteur auprès de divers metteurs en scène (Paule Annen, Pierre Constant, Philippe Adrien...). Comédien, puis metteur en scène, devenu Robin Frédéric à la scène (hémisphère sud oblige !), il dirige le théâtre Les Bambous de St-Benoît depuis 2001. Dans la même année, le théâtre de la ville devient « scène conventionnée » pour son programme autour des auteurs vivants et des « expressions d'aujourd'hui » et en 2019, une « scène conventionnée d'intérêt national » -Art &Création.
NYHAMA BETSAKA SCÉNOGRAPHIE
Musicien depuis le plus jeune âge, Lionel Mercier découvre la sonorisation par la scène et s’oriente vers des études de son et d'électro acoustique à Angoulême, puis le cursus d’ingénieur en acoustique des salles au CNAM à Paris. 20 Années dans la sonorisation live, pour des salles de spectacle des prestataires techniques des compagnies et des artistes. Une parenthèse en bureau d’études d’acoustique et électroacoustique chez Bien Entendu à Paris et 3 albums en tant que musicien compositeur et interprète. Passionné de musique, de sonorisation et d’acoustique, il essaye d’apporter une approche musicale à son travail de régisseur son et tente de proposer une prise de son et une diffusion au service du rayonnement naturel.
ALAIN CADIVEL CONCEPTION LUMIÈRE
Intermittent depuis Mai 1996 à La Réunion, Alain a réalisé de nombreuses conceptions et créations lumière, plusieurs fois créateur lumière, régisseur lumière, directeur de la photographie, chef électricien, électricien, régisseur général, technicien de tournée, en salle de spectacle, pour du ‘live’, pour de la danse, des concerts, du théâtre, des événementiels, des salons, de la publicité, des émissions de télévision, des clips, courts métrages et de nombreuses formations 'lumière'. Intervenant depuis plusieurs années auprès d'Antenne Réunion, il est depuis Août 2019, directeur de la photographie et responsable de la lumière sur le plateau du journal télévisé de la chaîne de télévision.
LIONEL MERCIER RÉGIE SON
Musicien depuis le plus jeune âge, Lionel Mercier découvre la sonorisation par la scène et s’oriente vers des études de son et d'électro acoustique à Angoulême, puis le cursus d’ingénieur en acoustique des salles au CNAM à Paris. 20 Années dans la sonorisation live, pour des salles de spectacle des prestataires techniques des compagnies et des artistes. Une parenthèse en bureau d’études d’acoustique et électroacoustique chez Bien Entendu à Paris et 3 albums en tant que musicien compositeur et interprète. Passionné de musique, de sonorisation et d’acoustique, il essaye d’apporter une approche musicale à son travail de régisseur son et tente de proposer une prise de son et une diffusion au service du rayonnement naturel.
BRICE NAUROY CRÉATION SON
Musicien, passé par le conservatoire, des études d’électro-acoustique puis d’ingénieur du son, Brice Nauroy a développé au sein de groupe tel que, John Keltrain, Lo Griyo, Nathalie Natiembé, son intérêt pour la musique électronique et les expérimentations sonores. Passionné de machines et instruments électroniques il est un musicien aux multiples facettes, toujours en recherche de nouveaux territoires sonores et curieux de nouveaux modes de composition musicale. Il pose, en bon magicien, des nappes de sons sous le texte de Frénésies (première création de la Compagnie Tilawcis) pour créer l’atmosphère du temps suspendu, du voyage.

Note d'intention

Après les chocs successifs de la période de confinement, des mesures de distanciation, des restrictions de mobilité, des difficultés de renouer avec les salles de spectacle, avec les autres, j’avais besoin de me projeter, pour la première création de La Compagnie Tilawcis, dans une joyeuse ode à l’existence, organique, entre fulgurance et insouciance. Pour ce faire, j'ai opté pour une écriture nerveuse, en mouvement, en transe, en partance, pour étirer nos horizons qui ont été restreints; C’est une nécessité d’après- guerre contre la morosité, en vérité, qui m’a conduit à écrire ces Frénésies. Frénésie de dévorer la vie, d’écrire, d’atteindre la compréhension du revers des choses, de penser autrement le monde. La marche à suivre de l’artisan du spectacle vivant en définitive. Contre vents et marées, il s’agit de tenir son cap quoi qu’il en coûte pour faire exister une parole qui soulage, réveille, met en joie ou excite les spectateurs. En-dessous des mots, je tiens aussi à interroger la route qu’on veut pour soi, bloqués que nous sommes en certains endroits par des limites qui peuvent être réelles ou qu’on se fixe soi-même. Les chemins de l’imaginaire sont souvent salvateurs dans ces cas-là.

La place aux fantasmes pour l’ailleurs, pour l’outre-horizon peut envahir les pensées. Partir fait peur, revenir aussi. En plaçant le personnage de Thomas, dans des espaces qui semblent sans contours, infinis, je souhaite repousser les frontières qu’on s’invente et exhorter à balayer les obstacles qui nous coupent de nos désirs d’évasion. Au cœur du projet, le duo sur scène conduit une fête libératrice; deux hommes-orchestres, dans l’urgence, avec la fièvre de jouer, de raconter une histoire. Plus que jamais, l’acteur.trice est Hermès, le héraut bien réel qui met des mots en chair pour ceux qui acceptent de suspendre la virtualité. Pour ce faire, en scène, un certain dépouillement règne: . un dispositif léger conçu par la plasticienne Nyhama Betsaka. Ici, la partition musicale fait scénographie. Patterns de batterie, morceaux électro, partitions affolées des saxophones, mouvements de scat, la musique ne se contente pas de “décorer” le texte incarné par l’acteur, elle est l’autre voix en scène pour traduire les frénésies. Tout converge vers un rituel enthousiaste, un vagabondage dans le tumulte d’une liberté qu’on revendique.

- Florient Jousse, responsable artistique de la Compagnie Tilawcis

Parole de spectateurs

Critique d'un collégien de 5ème du Collège Bourbon de Saint-Denis

Représentations

2021 - 13 représentations locales
2022 - 9 représentations locales
2023 - 21 représentations locales
2023 - 8 représentations internationales
2024- 6 représentations locales prévues

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Foré fénwar
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